En entrant dans l'ère de
sa démocratisation numérique, l'art posait le pied sur une mine qui
le déchiquetait en autant de miettes qu'il connut de gloires. Cette
pluie répugnante, sous laquelle nous nous efforçons d'avancer
malgré tout, le ventre serré et la foi désorientée, évoque
admirablement la transcendance qui retombe, attirée pitoyablement par la vulgarité terrestre.
Il faut survivre quand
même, atteindre la frontière... Mais l'épreuve la plus difficile
résidera sans doute dans la douleur de voir ce brave rejoindre le sol de nos anciens ennemis, et comme la neige sous la contrainte, recouvrir de
pureté leurs odieux cadavres.
Marot Couperin, 12 février 2013
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